Comprendre les différences entre l’asthme allergique et l’asthme non-allergique

L’asthme est une affection respiratoire chronique, touchant un grand nombre de personnes à travers le monde. Cette maladie se manifeste sous différentes formes dont l’asthme allergique et l’asthme non-allergique. Il peut être difficile de distinguer ces deux types d’asthme, car leurs symptômes sont souvent similaires. Cependant, connaître les principales différences entre ces formes d’asthme peut aider à mieux les comprendre, les diagnostiquer et les traiter.

Par la rédaction, publié le 23/02/2024

La première différence majeure entre ces deux formes d’asthme réside dans leurs causes.


Asthme allergique : des réactions aux allergènes

Il existe différentes formes d’asthme allergique, qui ont en commun d’être déclenché par une réaction du système immunitaire face à des substances étrangères appelées allergènes. Ces allergènes peuvent inclure le pollen, les moisissures, les poils d’animaux, les acariens et certains produits chimiques. Lorsque le corps d’une personne asthmatique allergique entre en contact avec l’un de ces allergènes, son système immunitaire réagit de manière excessive, provoquant ainsi une crise d’asthme.

Asthme non-allergique : des facteurs non liés aux allergies

L’asthme non-allergique, quant à lui, est provoqué par des facteurs déclenchants non liés aux allergies. Ces facteurs peuvent être variés et inclure le stress, les infections virales (comme un rhume), l’exercice physique, l’exposition à la fumée de cigarette, ou encore certaines conditions météorologiques. La présence de ces éléments va entraîner une inflammation des voies respiratoires, conduisant à une crise d’asthme chez les personnes concernées.

Symptômes : des manifestations similaires

Les symptômes observés lors d’une crise d’asthme allergique ou non-allergique sont souvent identiques, rendant difficile leur distinction uniquement à partir de ces manifestations :

  • Toux

  • Essoufflement

  • Respiration sifflante

  • Oppression thoracique

Cependant, il existe quelques différences subtiles dans le profil symptomatique de ces deux types d’asthme.

Asthme allergique : une saisonnalité marquée

Le principal indicateur pouvant permettre de différencier l’asthme allergique de l’asthme non-allergique est la saisonnalité des symptômes. En effet, les crises d’asthme allergique sont généralement plus fréquentes durant la saison des pollens, lorsque les allergènes sont plus présents dans l’environnement. De plus, les symptômes s’aggravent généralement en présence de l’allergène, et s’améliorent lorsque cette exposition est diminuée ou supprimée.

Asthme non-allergique : des crises souvent déclenchées par l’exercice

Concernant l’asthme non-allergique, les crises peuvent survenir à n’importe quel moment de l’année et sont souvent provoquées par une augmentation de la respiration (comme lors d’un effort physique). C’est pourquoi ce type d’asthme est couramment appelé asthme induit par l’exercice. Les personnes atteintes d’asthme non-allergique peuvent également être plus sensibles aux irritants environnementaux, comme la fumée de cigarette ou l’air froid.

Diagnostic : distinguer les deux types d’asthme

Pour diagnostiquer correctement l’asthme allergique ou l’asthme non-allergique, il est essentiel pour le médecin d’évaluer les antécédents médicaux du patient, notamment ses possibles allergies. Un test cutané peut être réalisé afin d’identifier les allergènes potentiels responsables des crises d’asthme. Si le test est positif, il indiquera que le patient souffre d’asthme allergique. En revanche, si le test est négatif, cela permettra d’orienter vers un diagnostic d’asthme non-allergique.

Le médecin peut également prescrire des examens spirométriques, qui consistent à mesurer la capacité pulmonaire, pour évaluer la fonction respiratoire du patient.

Traitement : des approches différentes

Compte tenu des différences de causes entre l’asthme allergique et l’asthme non-allergique, les traitements prescrits varient également en fonction du type d’asthme dont souffre le patient.

Asthme allergique : la désensibilisation

Pour les personnes atteintes d’asthme allergique, un traitement spécifique appelé désensibilisation peut être proposé. Cette méthode consiste à exposer progressivement le patient aux allergènes qui déclenchent ses crises d’asthme, afin que son corps s’accoutume à ces substances et réagisse moins violemment à leur présence. La désensibilisation peut permettre de diminuer significativement la fréquence et la gravité des crises d’asthme chez les patients concernés.

Asthme non-allergique : prévenir et gérer les facteurs déclenchants

En ce qui concerne l’asthme non-allergique, le traitement repose principalement sur la prévention et la gestion des facteurs déclenchants. Les patients sont invités à identifier les situations qui provoquent leurs crises d’asthme (stress, exercice physique, infections virales…) et à mettre en place des stratégies pour les éviter ou les minimiser. Dans certains cas, le médecin peut prescrire des médicaments spécifiques visant à contrôler l’inflammation des voies respiratoires et à prévenir les crises d’asthme.

Un traitement personnalisé pour chaque patient

Qu’il s’agisse d’asthme allergique ou non-allergique, le traitement doit être adapté aux besoins de chaque patient, en fonction de la fréquence et de la gravité de ses crises, ainsi que de son mode de vie. Un suivi régulier avec un médecin spécialisé (allergologue, pneumologue…) permettra d’ajuster le traitement en fonction de l’évolution des symptômes et de l’état de santé général du patient.

En somme, bien que les manifestations cliniques de l’asthme allergique et l’asthme non-allergique soient souvent similaires, il est crucial de distinguer ces deux types d’asthme afin d’adapter au mieux leur prise en charge médicale. Un diagnostic précis et un traitement personnalisé sont indispensables pour améliorer la qualité de vie des patients asthmatiques.